Mickey a fêté ses 90 ans en 2018, Batman ses 80 ans en 2019 et 2021 verra les 25 ans de Pokémon ! Pour les marques de l’Entertainment, chaque année supplémentaire ajoute de la valeur et célébrer les dates symboliques peut rapporter gros ! Alors que la création de contenus coûte très cher (des centaines de millions de $ pour un film, une série tv ou un jeu vidéo), prend du temps et implique une grosse part de risque, la célébration des anniversaires est un projet peu coûteux, planifiable et contrôlable à 100% et générateur de revenus additionnels significatifs.
Mickey reste l’un des personnages les plus lucratifs pour Disney même sans nouveaux films ! La recette est assez simple : des développements créatifs avec notamment la création d’un logo spécifique et d’une charte graphique dédiée qui doit inclure des éléments « vintage », une gamme de produits avec des collections capsules, des séries limitées, des rééditions de produits iconiques, un programme de RP et un catalogue d’activations pour la distribution.
Le programme des 80 ans de Batman a permis de mobiliser des licenciés visant des cibles allant des enfants aux adultes avec des partenaires tels que Lego, Panini, Les Galeries Lafayette. Pour ses 90 ans Mickey a pu mobiliser plus de 300 licenciés en France !
Le gros avantage des anniversaires est la certitude : les dates symboliques reviennent assurément tous les 5 ou 10 ans et chaque nouvel anniversaire permet de faire encore mieux que le précédent ! Il est intéressant de constater qu’à l’inverse de l’Entertainment, l’industrie du sport célèbre assez peu et souvent assez mal les anniversaires. Notamment en termes de storytelling, d’offres produits et d’activations « retail ». Pourtant dans un univers ou règne la glorieuse incertitude sportive, la certitude économique des anniversaires apporterait des revenus non négligeables aux fédérations et aux clubs. Très (trop) souvent, la responsabilité est déléguée aux équipementiers dont ce n’est ni le savoir ni la priorité.